Le coup de massue du gouvernement italien sur le CBD: l’industrie en ébullition

1. Un tournant historique pour le cannabis en Italie

Saviez-vous qu’une industrie pesant plusieurs milliards d’euros peut basculer du jour au lendemain sur simple décision d’un gouvernement ? C’est exactement ce qui se profile en Italie depuis l’adoption expresse d’un décret interdisant la fleur de chanvre, même lorsque son taux de THC est minimal. Cette mesure suscite une onde de choc, non seulement au sein des entreprises directement concernées, mais aussi parmi les défenseurs de la filière du cannabis à travers l’Europe.

2. L’origine du blocage : quand la loi contourne le débat

  • Un décret-loi pris en urgence
    Plutôt que de passer par une procédure parlementaire classique, l’exécutif italien a opté pour un decreto-legge, un outil constitutionnel réservé aux sujets considérés « urgents ». En un temps record, le gouvernement a ainsi contourné les discussions parlementaires, rendant la nouvelle réglementation immédiatement applicable.

  • Une reclassification contestée
    Le texte place la fleur de chanvre industriel (même faiblement dosée en THC) dans la même catégorie que le cannabis à haute teneur en THC, l’assimilant de fait à un stupéfiant. Pour un secteur qui opérait jusque-là dans la légalité, la surprise est totale : en l’état, les entreprises produisant, transformant ou commercialisant des fleurs de chanvre se retrouvent dans l’illégalité du jour au lendemain.

3. Un secteur économique en péril

  • Des chiffres alarmants
    On estime que cette filière représente près de 2 milliards d’euros et plus de 20 000 emplois. Les acteurs de la chanvriculture italienne, déjà fragilisés par des mois d’incertitude réglementaire, se voient brutalement désignés comme hors-la-loi.

  • Un risque de faillite généralisée
    Selon des associations professionnelles, plus de 3 000 entreprises pourraient fermer et 30 000 postes être menacés. La chute de ce secteur s’accompagnerait également d’une perte en matière d’innovation et de diversification agricole, deux atouts majeurs pour une économie en quête de produits plus responsables et durables.

4. Les réactions et les pistes de défense

  • La riposte des organisations de chanvriculture
    Federcanapa, Canapa Sativa Italia et d’autres regroupements d’entrepreneurs ont déjà annoncé qu’ils comptaient attaquer le texte devant les tribunaux italiens et européens. Leurs arguments soulignent l’absence de base scientifique et la méconnaissance du droit européen, qui autorise le chanvre à faible teneur en THC.

  • Une clarté juridique remise en cause
    Les avocats pointent également un manque de précision dans les termes employés par la loi, ce qui entrerait en contradiction avec les principes de sécurité juridique inscrits dans la Constitution italienne.

  • Un débat européen en perspective
    L’Italie pourrait se retrouver en porte-à-faux vis-à-vis des directives et des jurisprudences de l’Union européenne, qui protègent la libre circulation et la transformation du chanvre lorsqu’il ne présente pas d’effet psychotrope. Plusieurs recours à Bruxelles semblent donc inévitables

5. Conclusion : un avenir plus qu’incertain

L’Italie se retrouve à l’épicentre d’un séisme qui, au-delà de ses frontières, questionne la place du chanvre dans l’économie européenne et les pouvoirs dont disposent les gouvernements pour en restreindre l’usage. Les prochaines semaines s’annoncent décisives : si le Parlement italien ne modifie pas le décret dans les 60 jours, la loi deviendra définitive. Dans l’intervalle, tout un pan de l’industrie est plongé dans l’incertitude, espérant qu’un sursaut législatif ou juridictionnel viendra infléchir cette décision.

 Source: Newsweed

 

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